Si vous suivez l’actualité le moindrement, vous avez certainement entendu parler de l’entente entre Hydro-Québec et l’état de New-York.
En résumé, grâce au projet nommé Champlain Hudson Power Express (CHPE), la société d’état Québécoise fournira de l’électricité à l’état de New-York à partir de 2025 et ce, pour une période de 25 ans. Dans les faits, ça veut donc dire qu’Hydro alimentera plus d’un million de foyers américains.
Au-delà de cette transaction financière, et ce qu’il faut savoir, c’est que pas moins de 85% de l’électricité de l’état de New-York est produite par de l’énergie fossile. Avec les changements climatiques actuels, c’est évidemment un gros + de pouvoir changer cette production électrique par une énergie propre et renouvelable.
À noter aussi que cette ligne de transport sera 100% souterraine.
Selon Madame Brochu, présidente d’Hydro-Québec, ce contrat équivaudrait à retirer 44% des voitures de New-York. On comprend l’importance pour la planète d’un tel accord.
Autre point important:
«Dans le but de créer également une acceptabilité sociale du projet, 2 fonds seront créés. Le premier, d’une valeur de 40 millions de dollars américains, offrira aux habitants des collectivités défavorisées et de première ligne, des possibilités de formation, indique le communiqué de presse. Le second, d’une valeur de 117 millions de dollars, visera pour sa part à l’amélioration de l’état de santé du lac Champlain, du fleuve Hudson et de la rivière Harlem que le réseau traversera.
La partie québécoise de la ligne de transport (elle aussi souterraine sur 60 km) sera détenue en copropriété avec la communauté Mohawk de Kahnawake, qui bénéficiera de retombées économiques pendant 40 ans. » ( source: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1825613/hydro-quebec-etat-new-york-1250-megawatts)
Il s’agit d’une 2e entente pour la société Québécoise qui a déjà conclu un accord de 20 ans avec le Massachusetts qui elle rapportera pas moins de 10 milliards de dollars américain au Québec.
Avec les annonces qui se bousculent dernièrement, on sent bien que nous sommes passés en 3e, voir en 4e vitesse pour transformer l’énergie fossile en énergie propre. Avec nos grandes étendues d’eau, l’électricité est notre matière première la plus importante et nous devons donner l’exemple.
D’un autre côté, une question se pose. Est-ce que le fait d’exporter notre matière première en grande quantité au profit de nos voisins du sud, ne comporte pas à moyen terme, un risque que nos propres besoins en hydro-électricité ne soient un jour mis à risque?